Betty – Tiffany McDaniel

Le prix America récompense un des auteurs des 10 « musts » de la littérature américaine. Prix assez récent, il a récompensé en 2018 l’incroyable « My absolute darling » de Gabriel Tallent auquel j’ai beaucoup comparé « Betty » lors de ma lecture. Deux univers profonds, marqués par la forte présence d’un père – anti-héros dans l’un et héros dans l’autre – et de la relation avec leur fille.

Betty est une pépite, une perle douce et tragique que j’ai apprivoisée au fil des pages. Un roman d’une forte intensité mêlé à la beauté des histoires et des interprétations de la nature à travers la croyance et la culture Cherokee. La maison d’édition Gallmeister n’a pas fini de prendre du galon, Betty est tout simplement un roman magistral.

L’histoire

“Ce livre est à la fois une danse, un chant et un éclat de lune, mais par-dessus tout, l’histoire qu’il raconte est, et restera à jamais, celle de la Petite Indienne.”

La Petite Indienne, c’est Betty Carpenter, née dans une baignoire, sixième de huit enfants. Sa famille vit en marge de la société car, si sa mère est blanche, son père est cherokee. Lorsque les Carpenter s’installent dans la petite ville de Breathed, après des années d’errance, le paysage luxuriant de l’Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses frères et sœurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père. Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l’écriture : elle confie sa douleur à des pages qu’elle enfouit sous terre au fil des années. Pour qu’un jour, toutes ces histoires n’en forment plus qu’une, qu’elle pourra enfin révéler.