Les fêtes de fin d’année approchent à grands pas et avec elles se profilent les listes de souhaits. Je n’échappe bien évidemment pas à la règle et vous propose ici de découvrir 10 livres de ma wishlist en vous expliquant mes choix. Peut-être cet article vous donnera-t-il des envies… ou des idées de cadeaux !

Et toujours les forêts – Sandrine Collette

Quatrième de couverture : Corentin, personne n’en voulait. Ni son père envolé, ni les commères dont les rumeurs abreuvent le village, ni surtout sa mère, qui rêve de s’en débarrasser. Traîné de foyer en foyer, son enfance est une errance. Jusqu’au jour où sa mère l’abandonne à Augustine, l’une des vieilles du hameau. Au creux de la vallée des Forêts, ce territoire hostile où habite l’aïeule, une vie recommence.
À la grande ville où le propulsent ses études, Corentin plonge sans retenue dans les lumières et la fête permanente. Autour de lui, le monde brûle. La chaleur n’en finit pas d’assécher la terre. Les ruisseaux de son enfance ont tari depuis longtemps ; les arbres perdent leurs feuilles au mois de juin. Quelque chose se prépare. La nuit où tout implose, Corentin survit miraculeusement, caché au fond des catacombes. Revenu à la surface dans un univers dévasté, il est seul. Humains ou bêtes : il ne reste rien. Guidé par l’espoir insensé de retrouver la vieille Augustine, Corentin prend le long chemin des Forêts.

Il me donne envie : j’aime beaucoup Sandrine Collette et ses univers très denses, profonds, noirs : « Les larmes noires sur la terre », « Animal » (mon dieu que c’était bien !), « Il reste la poussière » (un chef d’œuvre). Alors quand je lis le résumé de « Et toujours les forêts », j’ai l’impression de retrouver tous les ingrédients qui me plaisent dans l’écriture de cette auteure, son âpreté et ses univers violents. Il y a aussi le côté post-apo que j’adore et qui me séduit beaucoup en littérature avec ce besoin d’avancer toujours plus loin en quête d’un ailleurs meilleur, un peu comme dans « La route » de McCarthy, un livre qui me restera à jamais en mémoire.

Chavirer – Lola Lafon

Quatrième de couverture : 1984. Cléo, treize ans, qui vit entre ses parents une existence modeste en banlieue parisienne, se voit un jour proposer d’obtenir une bourse, délivrée par une mystérieuse Fondation, pour réaliser son rêve : devenir danseuse de modern jazz. Mais c’est un piège, sexuel, monnayable, qui se referme sur elle et dans lequel elle va entraîner d’autres collégiennes.
2019. Un fichier de photos est retrouvé sur le net, la police lance un appel à témoins à celles qui ont été victimes de la Fondation. Devenue danseuse, notamment sur les plateaux de Drucker dans les années 1990, Cléo comprend qu’un passé qui ne passe pas est revenu la chercher, et qu’il est temps d’affronter son double fardeau de victime et de coupable.

Il me donne envie : un roman d’actualité qui s’inscrit dans le courant #metoo où les langues se délient (enfin). Malgré le sujet glauque, ce livre m’intéresse et pose la question de savoir comment, homme ou femme, on continue à vivre lorsque que l’impensable se produit.
Une phrase résumant apparemment assez bien le livre m’a définitivement convaincue : « Le regard des autres comme une vague qui t’avale et te recrache. ». Un livre prometteur de chamboulement.



Une république lumineuse – Andrés Barba

Quatrième de couverture : Jungle au vert intense, fleuve boueux et langueur tropicale : nous sommes dans la ville de San Cristobál en 1993. Là, le pittoresque côtoie la noirceur, comme le découvre notre narrateur : jeune fonctionnaire aux affaires sociales, il doit y mettre en place un programme d’intégration des communautés indigènes de la région. Très vite, la torpeur locale est perturbée par l’arrivée d’enfants, inconnus et presque sauvages, qui pillent les rues. Mais d’où sortent tous ces enfants ? Quelle est cette langue qu’ils parlent et qui n’appartient qu’à eux ? D’abord étonnante et vaguement inquiétante, leur présence aura des conséquences tragiques. Vingt ans plus tard, l’ancien fonctionnaire se souvient et revient sur la succession d’événements ayant conduit au drame.

Il me donne envie : d’abord il y a cette couverture, tellement jolie ! Je l’ai déjà repérée à plusieurs reprises en librairie sans toutefois franchir le pas de l’acheter. Et puis il y a le sujet, intéressant et captivant, tel une fable noire et moderne. Bref, il n’en faut pas beaucoup plus pour me séduire !





Le sanctuaire – Laurine Roux

Quatrième de couverture : Le Sanctuaire : une zone montagneuse et isolée, dans laquelle une famille s’est réfugiée pour échapper à un virus transmis par les oiseaux et qui aurait balayé la quasi-totalité des humains. Le père y fait régner sa loi, chaque jour plus brutal et imprévisible.
Munie de son arc qui fait d’elle une chasseuse hors pair, Gemma, la plus jeune des deux filles, va peu à peu transgresser les limites du lieu. Mais ce sera pour tomber entre d’autres griffes : celles d’un vieil homme sauvage et menaçant, qui vit entouré de rapaces. Parmi eux, un aigle qui va fasciner l’enfant…

Il me donne envie : olala, mais ce livre a vraiment tout pour me séduire ! Comme je l’ai dit plus haut, j’aime ces univers post-apo où l’homme est obligé de se réinventer pour survivre. Lorsque les certitudes s’effondrent, l’imagination n’a plus de limite.




Fermer les yeux – Antoine Renard

Quatrième de couverture : 2005. Dans un village perché d’Ardèche, la petite Justine, sept ans, disparaît.
Rapidement, les habitants s’organisent et lancent des battues dans la nature environnante.
Les recherches se prolongent jusque tard dans la nuit mais ce n’est qu’au petit matin que le gendarme Tassi découvre quelque chose…

Il me donne envie : Le premier livre d’Antoine Renard, « L’empathie« , m’a complètement marquée. Une vraie claque que j’avais rapidement dévorée (oui oui, ça se mange les claques, vous ne saviez pas ?). Je suis donc eeeeextrêmement curieuse par rapport à ce deuxième roman… Va-t-il continuer sur sa lancée et me donner un deuxième coup de cœur ? Je ne manquerai pas d’en faire un petit compte rendu si Père Noël me l’amène sous le sapin. En attendant : suspens !





Le silence des vaincues – Pat Barker

Quatrième de couverture : « Elle était reine. Briséis de Lyrnessos, vénérée et respectée. Mais, hors des murs du palais, la guerre de Troie fait rage et bientôt la cité de Lyrnessos tombe sous les assauts grecs. En quelques heures, Briséis voit son mari et ses frères massacrés ; de reine, elle devient esclave. Un trophée parmi d’autres pour l’homme qui l’a conquise : le divin Achille dont les générations futures chanteront les exploits. Captive du camp grec, Briséis doit choisir : se laisser mourir ou survivre. Survivre comme un défi à la barbarie des dieux et des hommes, survivre pour raconter, enfin, son histoire. L’histoire de la femme par laquelle la guerre de Troie a basculé. Et avec elle, après 3000 ans de silence, ce sont les voix de toutes les femmes laissées muettes par l’Histoire qui s’élèvent. Esclaves, prostituées, guérisseuses, effacées au profit des faits d’armes des guerriers. Avec une précision historique remarquable et un style dans la plus pure tradition homérique, Pat Barker fait naître sous nos yeux une Iliade féminine magistrale.

Il me donne envie : j’ai aimé, que dis-je, j’ai vraiment adoré la vision de Madeline Miller sur la guerre de Troie, avec « Le chant d’Achille » et sa version féministe de « Circé« . Une qualité d’écriture qui rend hommage aux mythes de l’Antiquité et aux femmes, dans une version tout à fait moderne de l’Histoire. J’avoue espérer retrouver ici ce sentiment d’originalité et les émotions que Miller m’avait procurées. Mais un.e auteur.e n’est pas l’autre et j’ai vraiment hâte de découvrir Pat Barker.


Manuel de survie à l’usage des jeunes filles – Mick Kitson

Quatrième de couverture : Que font deux gamines en plein hiver dans une des plus sauvages forêts des Highlands, à des kilomètres de la première ville ? Sal a préparé leur fuite pendant plus d’un an, acheté une boussole, un couteau de chasse et une trousse de premiers secours sur Amazon, étudié le Guide de survie des forces spéciales et fait des recherches sur YouTube. Elle sait construire un abri et allumer un feu, chasser à la carabine. Elle est capable de tout pour protéger Peppa, sa petite sœur. Dans le silence et la beauté absolue des Highlands, Sal raconte, elle parle de leur mère désarmée devant la vie, de Robert le salaud, de la tendresse de la sorcière attirée par l’odeur du feu de bois, mais surtout de son amour extraordinaire pour cette sœur rigolote qui aime les gros mots et faire la course avec les lapins. Un premier roman passionnant et tendre, qui parle de survie, de rédemption, et des vertus régénérantes de la nature. Une vraie réussite.

Il me donne envie : j’ai vraiment adoré « Dans la forêt » de Jean Hegland ainsi que le magistral « My absolute darling » de Gabriel Tallent. J’ai l’impression que ce Manuel de survie se rapproche très fort de ces deux univers et je suis donc IMPATIENTE de le découvrir ! Bon, c’est sûr, je ne prends que peu de risque ici, et je ne parle pas du fait que je le lirai confortablement installée dans mon fauteuil !


Crève, mon amour – Ariana Harwicz

Quatrième de couverture : Dans un coin de campagne perdu, une jeune femme lutte contre ses démons : l’ennui des jours, le tourment des nuits, le sentiment d’aliénation – à soi-même et au monde –, les pulsions de désir et de violence qui sans cesse l’assaillent et viennent peu à peu fissurer le tableau d’une vie domestique en apparence sans histoires. On la trouve instable, ingérable ; on l’appelle l’étrangère ; l’hystérique ; la folle. Et de fait, la folie est là, tapie dans les ombres du quotidien, prête à fondre à tout moment sur cette femme brûlant de liberté mais corsetée par les rôles contradictoires que la société des hommes et le carcan de la famille entendent lui faire jouer – celui d’épouse dévouée, de mère attentionnée, mais aussi celui de sorcière et de putain, éternellement jetée en pâture à la vindicte autant qu’à la concupiscence.

Il me donne envie : repéré sur les réseaux sociaux, j’ai adoré ce titre choc et cette couverture sanguinolente. Et puis il y a le discours, insolent, noir d’une femme qui n’a pas peur des mots. Un monologue plein de rage qui me séduit d’avance… peut-être à tort ?



L’île du diable – Nicolas Beuglet

Quatrième de couverture : Le corps recouvert d’une étrange poudre blanche, des extrémités gangrenées et un visage figé dans un rictus de douleur… En observant le cadavre de son père, Sarah Geringën est saisie d’épouvante. Et quand le médecin légiste lui tend la clé retrouvée au fond de son estomac, l’effroi la paralyse. Et si son père n’était pas l’homme qu’il prétendait être ? Des forêts obscures de Norvège aux plaines glaciales de Sibérie, l’ex-inspectrice des forces spéciales s’apprête à affronter un secret de famille terrifiant. Que découvrira-t-elle dans ce vieux manoir perdu dans les bois ? Osera-t-elle se rendre jusqu’à l’île du Diable ?

Il me donne envie : je voyais de loin les livres de Nicolas Beuglet apparaître dans mon feed IG sans jamais m’y être vraiment intéressée. Un ami m’a offert « Complot » et ça été l’occasion de rencontrer cet auteur. Et honnêtement, je ne comprends pas pourquoi je suis passée à côté ! Ce livre est une petite pépite pour tous les amateurs de bon polar. Il m’a tenue en haleine d’un bout à l’autre, me laissant pantelante à la fin. Si on peut se contenter de ce roman, j’ai trèèèèèèèèès envie de lire « L’île du diable », en espérant qu’il fasse suite au tome précédent car je n’ai qu’une hâte : retrouver Sarah et les siens !



L’âge d’or (tome 2) – Cyril Pedrosa

Quatrième de couverture : Avec l’hiver, la guerre a commencé. Tandis que les insurgés rassemblent leurs troupes et remontent depuis la Péninsule, la princesse Tilda assiège le château de son frère pour reconquérir son trône. En haut des remparts, en première ligne, les « gueux » se préparent à l’assaut.Ce deuxième tome conclut en majesté l’épopée flamboyante de « L’Âge d’or », ce livre assez puissant pour déchaîner la tempête et la révolution, la force d’une utopie qui donne envie de croire en l’avenir.

Il me donne envie : vous vous en doutez, si je m’intéresse au tome 2, c’est que j’ai apprécié le 1. L’âge d’or fait partie de ces bandes dessinées où chaque page que vous tournez vous transporte dans la magie de l’illustration. Les planches parfois monochromes sont juste sublimes. À cela s’ajouter une histoire qui tient la route où le rôle central est donné aux femmes. What else ?



Voilà c’est fini !

C’est ici que s’achève ma longue liste de livres (et encore, j’ai dû me résoudre à faire des choix et tout le monde sait que choisir, c’est renoncer !). Avec le recul, je me rends compte que je ne quitte que peu ma zone de confort… mais c’est tellement agréable de se plonger dans des univers qu’on adore – sans pour autant avoir à les vivre !

J’espère que cet article vous a plu et qu’il vous donne autant envie que moi de vous plonger dans un livre, là, maintenant, tout de suite ! Si je suis passée à côté d’une pépite, n’hésitez pas à me la partager, ça me fait toujours très plaisir de faire des découvertes inattendues et d’avoir vos conseils ! Et peut-être qu’en échange, cela vous donnera une idée ou l’autre à ajouter sur votre propre liste de Noël !