
C’est le cœur qui lâche en dernier, l’histoire
Stan et Charmaine vivent dans leur voiture. La nuit, ils tentent de dormir mais dehors, c’est le chaos. Les hommes s’entretuent et des gangs font la loi. (une fois n’est pas coutume). Le monde d’aujourd’hui n’existe plus. Mais si tout pouvait changer ? Si on pouvait retrouver un peu de sérénité, s’endormir dans des draps propres et s’inquiéter seulement d’être à l’heure au travail le lendemain ? Et s’il existait un lieu où trouver un peu de repos loin de cette vie de lutte, cette survie ? C’est ce que propose le programme Consilience, avec Positron, sa forteresse-prison. Stan et Charmaine sont triés sur le volet et réussissent à s’installer dans cette nouvelle ville artificielle. Ils acceptent sans broncher le principe d’alternance : un mois ils vivent en prison, un mois ils vivent librement. Un autre couple occupe leur logement l’autre moitié du temps. Mais lorsque Stan découvre un petit mot sulfureux coincé sous le frigo accompagné d’une trace de rouge à lèvre, il s’enflamme et là, tout dérape. Le paradis se transforme alors en enfer, le havre de paix en prison suffocante.
Mon avis sur ce livre
J’aime beaucoup Margaret Atwood et ses nombreuses critiques de la société. Ce roman-ci ne coupe pas à la règle. On y trouve également une bonne dose d’humour et des personnages complètement déjantés. On sent rapidement les dérapages qui peuvent arriver (et arrivent forcément) puisqu’une micro-société est avant tout composée d’êtres humains qui semblent nés pour reproduire à l’identique toujours les mêmes conditions qui les mèneront à leur perte. Un livre divertissant, très ironique mais peut-être un peu longuet.