Bérengère Cournut nous entraîne dans des paysages froids et solitaires où une jeune femme soudainement privée de sa famille devra lutter pour sa vie. Magnifique récit dans une très belle édition.

De pierre et d’os, l’histoire
Partout autour, il y a ce blanc, qu’elle connaît pourtant depuis toujours. Et puis ce froid, qui tétanise et tue lentement. Mais surtout, il y a la faim, celle qui tord les boyaux et qui rend fou. Un soir, Uqsuralik est sortie de l’igloo familial pour respirer l’air glacé. Mais avant qu’elle n’ait pu rejoindre les siens, la banquise s’est brusquement effondrée, créant un gouffre qui la sépare désormais du reste de sa famille. Réveillé par le bruit, son père a juste le temps de sortir pour lui lancer une peau de cuir et un talisman. Chacun disparaît alors de son côté dans la nuit noire car « Ajurnamat », c’est comme ça.
Les femmes puissantes encourent d’abord tous les dangers.
Mon avis sur ce livre
Cette histoire, mêlée de croyances, de fatalisme, de chants, d’espérances et de spiritualité raconte l’initiation d’une jeune fille à un monde austère. Entre joies et souffrances, c’est finalement la quête d’elle-même qu’elle fera. L’écriture délicate de ce roman nous berce dans un univers impitoyable. Une dentelle de mots pour témoigner d’une vie difficile, pleine de croyances et pourtant, au fond, si pure.