De profundis – Emmanuelle Pirotte

De profundis, l’histoire

Bruxelles, dans un futur proche. Alors qu’Ebola décime la population, les hommes s’entretuent, la rue est devenue le terrain de jeu des gangs, des dealers mais aussi des grands prophètes qui annoncent la fin des temps. Roxanne et Mehdi sont deux âmes en peine qui survivent dans ce monde devenu fou – a-t-il seulement déjà été autre chose ? Leur but est de tenir, encore un jour puis un suivant grâce au trafic de médicaments. Roxanne est sur le point de succomber elle aussi à cette substance qui l’enverrait directement dans un ailleurs fantasmé lorsqu’elle reçoit un coup de téléphone qui la ramène brusquement à la réalité. Alexandre, son ex-mari, vient de succomber à la maladie. Il laisse derrière lui leur petite fille qu’elle a abandonnée des années plus tôt… Pour la sauver, elle se surprend à traverser la Belgique, plus par devoir que par véritable instinct maternel. Pour lui trouver un havre de paix, elle se sèvre de la ville et de cette vie qui, si risquée soit-elle, lui permettait de ressentir encore un petit quelque chose.
Mais la paix peut-elle seulement exister lorsque la noirceur a consumé le cœur des hommes ?

Mon avis sur ce livre

Comme vous avez déjà certainement pu le constater en suivant mes différents avis de lecture, je suis une grande adepte des romans de type « survival ». Apprendre à reconstruire, vivre en autarcie, se contenter de peu, souffler sur une bougie pour l’économiser encore jusqu’au lendemain… j’adore. J’aime l’atmosphère que ces livres créent tout en la redoutant. Car finalement, on n’est jamais très loin de la réalité et c’est peut-être ça qui me fait chavirer. De profundis a ceci « d’amusant » qu’il nous parle de notre pays, des Marolles, des lignes de train, des paysages wallons. Un pays où même le chaos le plus profond ne met pas un terme aux querelles nord-sud et où la rancœur est encore palpable. Je mettrai cependant un petit bémol sur le côté paranormal qui surgit dans la seconde moitié du livre et qui n’apporte selon moi pas grand chose. Une chouette lecture pour le reste, rapide et sans prise de tête !