My Absolute Darling, c’est l’histoire de Croquette, Julia, Turtle. Une jeune fille qui vit avec son père à la campagne, dans une maison isolée.

My absolute darling – Gabriel Tallent

My absolute darling, l’histoire

Tous les matins, c’est le même cirque :

Martin sort de sa chambre et Turtle ouvre le frigo d’où elle sort une boîte d’œufs et une bière. Elle lui lance sa bière. Il pose la capsule sur le rebord du plan de travail, y assène un coup, et boit debout. Turtle casse les œufs contre le plan de travail, elle les soulève dans son poing, écarte la fente et vide le contenu dans sa bouche avant de jeter les coquilles dans le seau à composte.
– T’es pas obligé de m’accompagner, dit-elle en s’essuyant la bouche.
– Je sais.


Martin réfléchit beaucoup à la société dans laquelle il élève seul sa fille, à l’évolution du monde qui l’entoure. Il lit des philosophes comme Kant ou Descartes et tente de la protéger, à sa manière. Mais Martin, c’est un monstre. Un de ces salauds qui isole les autres pour mieux les contrôler. Croquette sait parfaitement manier les armes qu’elle nettoie tous les soirs et peut se défendre en cas de fin du monde mais manque de vocabulaire et ne réussit pas bien à l’école. Humiliée, violée et manipulée par son père, elle est pour elle « une espèce de connasse ». Pour lui, elle représente son tout, son « absolute darling ». Elle lui appartient. Jusqu’au jour où elle rencontre Jacob.

Mon avis sur ce livre

On est projeté ici dans l’Amérique profonde, sombre et sale, où la misère côtoie la violence. À chaque page, on redoute la rage du père. Le lecteur est tendu et se demande sans cesse où et quand cela va partir en vrille car cela ne peut finir que comme ça. Un roman qui prend aux tripes et qui dérange car Turtle développe une sorte de syndrome de Stockholm où son amour pour son père est aussi grand que la haine qu’elle lui voue.
C’est cru, c’est malsain et il y a des passages trash à lire mais c’est dur de quitter l’attachante Julia une fois la dernière page tournée. Pour lecteur averti !