J’ai connu Véronique Ovaldé avec son livre « Ce que je sais de Vera Candida ». N’ayant pas une bonne mémoire, je ne me rappelle de rien, si ce n’est que j’avais beaucoup apprécié cette lecture. Mon rapide passage post-confinement en librairie m’a fait choisir ce livre dont je connaissais déjà l’auteure et dont la couverture me faisait envie. Je n’étais donc pas en terrain (totalement) inconnu.

Personne n’a peur des gens qui sourient, l’histoire
Personne n’a peur des gens qui sourient retrace l’histoire de Gloria et de ses deux filles. Un beau jour, Gloria prépare des bagages, récupère ses filles à l’école et parcourt de nombreux kilomètres pour rejoindre la maison de campagne de son enfance, perdue au milieu de la forêt, à l’abri des regards. On ressent à travers l’écriture une urgence de tout quitter immédiatement et de fuir. Au fur et à mesure du livre, la menace se précise : on commence à distinguer les éléments de son passé et la conséquence de certains de ses actes. Ses filles, plutôt dociles, ne posent pas ou peu de questions et semblent résignées à avoir quitter leur confortable quotidien. On s’attache vraiment à Gloria, ce petit personnage d’1m50 que la vie n’a pas épargné et qui est maintenant prêt à tout pour protéger sa famille
Mon avis sur ce livre
Alors que penser de cette lecture ? Terminée en une petite journée, elle m’a fait passé un (court) bon moment. J’ai beaucoup aimé l’alternance des chapitres, entre le passé et l’ici et maintenant, ainsi que la tension de mener une vie « suspendue » dans l’air, en équilibre instable, qui peut basculer à tout moment. On soupire lorsque la journée se passe et que « ce » n’est pas pour aujourd’hui. Cependant, le côté peu réaliste du roman (peut-on faire quitter l’école à ses enfants du jour au lendemain sans que cela suscite quelques interrogations?), la voix qui raconte le livre (mais dont on ne connaît pas la provenance), et la fin (que je ne raconterai pas mais qui ne me convient pas !), sont autant d’éléments qui m’ont laissée un peu perplexe. Moment de lecture agréable, mais qui sera certainement aussi vite oublié que ce qu’il a été lu.