Ombre et lumière jouent un jeu dangereux. Et lorsque l’ombre s’impose, par envie ou par accident, il est souvent trop tard pour mesurer les conséquences.

Ce qu’il faut de nuit | Laurent Petitmangin

Ce qu’il faut de nuit, l’histoire

À la mort de son épouse, un père se retrouve soudain seul à élever ses deux fils. Il y a Fus, le grand et Gillou, le petit. Plus unis que jamais, ils sont désormais les seules lumières de la vie du père dont l’urgence est de reconstruire les fondations de leur famille. Et ainsi va la vie, paisible et médiocre, entre matchs de football à la télévision et vacances au camping.

Les années s’écoulent, sans heurts ni fracas. Mais en grandissant, Fus se met à faire des choix douteux, flirtant avec la Droite fascinante. Celle qui attire et envoûte, menaçante. Gangrénante. Elle est aussi et surtout aux antipodes des convictions intimes du père, technicien à la SNCF. Et de Gauche. Malgré ses nombreuses mises en garde, l’irréparable se produit. Trahi par le fils qu’il aime, cœur et âme transpercé par la honte, trouvera-t-il la force de l’aimer encore ?

Les autres diront une vie de merde, une vie de drame et de douleur, moi je dis, une belle vie.

Mon avis sur ce livre

Les sentiments puissants tissés à l’encre des mots de Laurent Petitmangin mettent en lumière un amour déçu. Telle une intime confession, il nous raconte tout en pudeur le portrait d’un père dont toutes les certitudes se brisent. Confronté à l’échec de sa vie, se pose désormais une question lancinante : comment continuer à aimer son enfant ? Mais est-ce seulement encore possible ?
« C’est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le cœur de trois hommes. ». Je ne saurais dire mieux. Un premier roman tel un cri déchirant dans la nuit, à lire et à faire découvrir.