L’injustice du pangolin est un feuilleton conçu sur le mode du cadavre exquis par cinq auteurs (Adeline Dieudonné, Éric Russon, Jérôme Colin, Myriam Leroy et Sébastien Ministru) pour l’émission de radio « Entrez sans frapper ». Ce court roman retrace au jour le jour l’actualité au temps du coronavirus.

Livre L'injustice du pangolin rédigé par les auteurs Adeline Dieudonné, Éric Russon, Jérôme Russon, Myriam Leroy, Sébastien Ministru pour l'émission Entrez sans frapper
L’injustice du pangolin – ouvrage collectif

L’injustice du pangolin, l’histoire

Léa ne voulait pas subir le confinement seule. Alors elle a invité son rendez-vous Tinder à venir chez elle. À passer la nuit. À ne pas repartir. En temps normal, elle n’aurait jamais agi de la sorte. Mais maintenant que le monde est au bord du gouffre, elle veut vivre des expériences, se sentir vivante et « prendre des risques ». Le monde se confine et le réel semble suspendu dans le temps. Léa et Antoine se découvrent petit à petit et ont rapidement le sentiment étrange qu’ils sont ensemble depuis bien longtemps. Coincés ensemble, ils découvrent les réactions de l’autre devant le chiffres quotidiens des décès, devant les annonces officielles du gouvernement ou vis à vis des voisins de leur immeuble. Se pose alors la question de savoir comment ils pourront vivre leur histoire quand tout redeviendra normal. Si cela redevient seulement comme avant.

Mon avis sur ce livre

Lire « L’injustice du pangolin », c’est se replonger dans la période de confinement que nous avons tous vécue en cette année 2020. C’est sentir à nouveaux la pression des médias, la peur de l’autre et de demain. J’ai bien aimé l’exercice d’écriture mais j’aurais peut-être souhaité avoir le nom des auteurs à la fin de chaque chapitre car j’avais beaucoup aimé « La vraie vie » d’Adeline Dieudonné ainsi que les deux ouvrages de Myriam Leroy et j’avais hâte de retrouver leur plume dans ce livre. Mais le style des uns et des autres se fond et se confond au service de l’ouvrage commun. Le récit reste cependant – malgré le sujet – assez léger. Je pense que nous avons vécu assez de moments difficiles que pour ne pas lui en tenir rigueur. Disons peut-être simplement qu’il a la saveur d’un Beaujolais nouveau (G.P.), appréciable sur le moment.

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