Tommy Tester, un escroc de bas étage, gagne sa vie de manière sporadique en livrant d’étranges colis et en grattant sa guitare sur le trottoir. Il est loin d’imaginer que la rencontre avec l’homme au costume changera sa vie à jamais. Mais peut-être n’y a-t-il jamais de hasard.

La ballade de Black Tom – Victor Lavalle

La ballade de Black Tom, l’histoire

Tommy Tester est un arnaqueur de bas étage. Il mendie dans la rue les quelques pièces qui lui permettront à lui et son père de vivre encore un peu, au moins jusqu’au lendemain. Un jour, alors qu’il entame la dernière chanson de son court répertoire, un homme l’aborde. Ce dernier l’invite à venir jouer lors d’une soirée mondaine qu’il organise bientôt chez lui. Si Tommy se doute que ce ne sont pas ses talents de musicien qui sont en vue, il ne peut cependant refuser cette offre alléchante et se rend le jour convenu à l’adresse de Robert Suydam. Mais lorsqu’il franchit le seuil, il est loin de se douter de ce qui l’attendra par la suite. Au comble de l’horreur, dans un contexte de racisme ambiant, il fera alors le seul choix qui lui semble possible : le choix du mal.

J’aurais aimé ressembler davantage à mon père, reprit-il. Le vieux ne possédait pas grand-chose, mais il n’a jamais perdu son âme.

Mon avis sur ce livre

Avec la copine Girl dot game, nous avons décidé de partager les lectures qui nous touchent, chacune dans nos univers de prédilection. Chaque mois, je lui propose un roman « de littérature » que j’ai aimé. Quant à elle, c’est à la SF qu’elle m’essaye, univers que je connais assez peu et qui me semble souvent dense et opaque. Ce mois-ci, c’est « La ballade de Black Tom » qu’elle me propose de découvrir.

L’univers SF et celui de Cthulhu m’intriguent depuis longtemps, sans que je n’aie jamais eu l’opportunité ou le courage de m’y plonger. Grâce au challenge littéraire que je me suis lancée, j’ai eu l’occasion de découvrir ce court roman de Victor Lavalle, une réécriture de la nouvelle de H. P. Lovecraft, Horreur à Red Hook. L’auteur fait cependant ici un pas de côté par rapport au récit original en racontant l’histoire d’un homme noir dans une Amérique profondément raciste sans toutefois l’être lui même – contrairement à Lovecraft.

Mais que penser de cette lecture ? Si elle n’a pas été désagréable, j’en garde toutefois une impression très mitigée. Malgré ma grande envie, je n’ai pas réussi à rencontrer les Grands Anciens. Peut-être ce court format ne m’a-t-il pas aidée : je suis vite entrée dans ce livre et en suis tout aussi vite ressortie. J’ai trouvé le tout trop condensé à mon goût, passant de pages inquiétantes à des pages complètement abracadabrantes. Un peu déçue de cette lecture – de laquelle j’attendais peut-être plus -, je n’en reste pas moins satisfaite d’avoir entrebâillé la porte du Fantastique. Et je continuerai, par le biais de mes petits défis littéraires, de m’y frotter à nouveau !